En 2025, le salaire médian des cadres en France s’établit à 54 000 € brut par an, tandis que le salaire moyen atteint 59 000 €. Ces chiffres varient fortement selon le secteur, la fonction exercée, la région et l’expérience. Sauf mention contraire, tous les chiffres cités dans cet article s’expriment en salaire brut annuel.

Simulateur : estimez votre salaire de cadre en 2025

“Combien ça gagne, un cadre, en 2025 ?”

C’est souvent la question qui revient à la machine à café, en entretien de recrutement ou lors des négociations annuelles, et pourtant la réponse n’est jamais simple. Car derrière un chiffre médian de 54 000 € brut par an, il y a des écarts, des variables, des bonus, des disparités selon le secteur, la fonction, la région ou encore l’âge.

Pour y voir clair, nous vous proposons un tableau complet des salaires des cadres en 2025, métier par métier, secteur par secteur, ainsi qu’une analyse détaillée des écarts régionaux, des inégalités hommes-femmes et des leviers pour mieux négocier sa rémunération cette année.

Salaire des cadres selon la fonction et le secteur

Tous les montants sont exprimés en salaire brut annuel, hors primes exceptionnelles, sauf mention contraire.

Fonction / Secteur Salaire médian brut annuel (2025) Commentaires
Direction générale 65 000 € – 74 000 € Variation selon taille et secteur
Direction informatique / SI 74 000 € Tension marché, forte part variable
Finance / comptabilité / gestion 56 000 € Package attractif dans le conseil
Production industrielle et maintenance 60 000 € – 61 000 € Plus élevé dans l’industrie lourde
Achats 58 000 € – 60 000 € Variable selon secteur industriel
Marketing et communication 52 000 € – 58 000 € Écart selon digital / print
Commercial BtoB / Vente 55 000 € – 66 000 € Part variable importante
Ingénierie / R&D 47 000 € – 50 000 € Montée progressive avec séniorité
Logistique et supply chain 52 000 € – 55 000 € Disparités selon secteur
Ressources humaines / formation 48 000 € – 52 000 € Variable faible, progression lente
Juridiques / administratifs 48 000 € – 52 000 € Stable depuis 2 ans
Santé / médico-social 45 000 € – 50 000 € Moins élevé hors postes de direction
Technico-commercial 45 000 € – 55 000 € Dépend de la part variable
Cadre dirigeant (package complet) 90 000 € – 110 000 € Inclut primes, stock-options

Les écarts hommes-femmes dans les rémunérations des cadres en 2025

Chiffres clés :

  • Écart médian brut hommes-femmes : +12 % en faveur des hommes cadres.
  • Écart à poste équivalent : 6-7 % selon les fonctions.
  • Écart selon l’âge : 3 % avant 35 ans, jusqu’à 12 % après 50 ans.
  • Part variable : 57 % des hommes cadres vs 50 % des femmes cadres.
  • Femmes managers : 38 % des femmes cadres contre 42 % des hommes cadres.

Si le salaire des cadres progresse en 2025, il ne progresse pas de la même manière pour tous. L’écart de rémunération entre hommes et femmes cadres reste une réalité tenace dans les entreprises françaises, malgré les efforts affichés en faveur de l’égalité salariale.

En 2025, les hommes cadres perçoivent en moyenne un salaire brut annuel environ 12 % supérieur à celui des femmes cadres, soit un écart de 6 000 à 7 000 € par an selon les secteurs et fonctions. À poste et expérience équivalents, cet écart se réduit mais persiste autour de 6 à 7 %, traduisant des différences dans l’accès aux responsabilités managériales et aux fonctions les plus rémunératrices.

Les disparités salariales tendent à s’accentuer avec l’âge et l’ancienneté : les femmes cadres de moins de 35 ans connaissent un écart limité (environ 3 %), mais après 50 ans, l’écart grimpe jusqu’à 10 à 12 % en défaveur des femmes, en lien avec des carrières parfois interrompues ou freinées par des obstacles structurels.

Les fonctions dans lesquelles les écarts sont les plus marqués concernent généralement les postes de direction, le commercial et l’informatique, où les composantes variables (primes sur objectifs, commissions) jouent un rôle important dans la rémunération totale. Or, les femmes cadres accèdent moins souvent à ces postes à haut potentiel de rémunération variable.

Malgré les obligations de transparence salariale qui se renforcent et les politiques d’égalité professionnelle, ces écarts témoignent de la nécessité de poursuivre les efforts en matière de rémunération équitable et d’accès des femmes cadres aux postes les plus stratégiques.

Salaire des cadres selon l’expérience et l’âge en 2025

Chiffres clés :

  • Début de carrière : 35 000 € – 42 000 € brut annuel (moins de 3 ans).
  • 5-10 ans d’expérience : 48 000 € – 55 000 € brut annuel.
  • 10-15 ans d’expérience : 55 000 € – 65 000 € brut annuel selon fonction et secteur.
  • Plus de 50 ans : environ 60 000 € – 65 000 € brut annuel, stable depuis 2021.

En 2025, l’expérience reste un facteur clé dans la progression salariale des cadres, bien que les trajectoires varient selon les secteurs et les entreprises.

Les cadres débutants (moins de 3 ans d’expérience) perçoivent généralement entre 35 000 € et 42 000 € brut annuel, avec des écarts importants selon le secteur et le niveau de diplôme. Après 5 à 10 ans, les salaires évoluent vers 48 000 € à 55 000 €, avec souvent l’apparition d’une part variable dans les fonctions commerciales ou managériales.

Entre 10 et 15 ans d’expérience, les rémunérations dépassent régulièrement les 55 000 € et peuvent atteindre 65 000 € brut annuel, notamment dans les fonctions de direction ou les secteurs en tension comme l’IT, la finance ou l’ingénierie.

Pour les cadres de plus de 50 ans, le salaire médian reste compris entre 60 000 € et 65 000 €, un niveau qui n’a pas évolué depuis 2021 selon l’APEC. Cette stabilité traduit un plafonnement des évolutions salariales en fin de carrière, notamment dans les PME ou les secteurs à marges plus serrées.

Ces repères permettent aux cadres d’évaluer leur positionnement et d’anticiper leur trajectoire salariale en fonction de leur âge, de leur ancienneté et des opportunités de mobilité.

Impact du diplôme et de la taille d’entreprise sur le niveau de salaire des cadres en 2025

Chiffres clés :

  • Diplômés grandes écoles : +10-15 % de salaire en moyenne.
  • Master universitaire : +5-7 % vs Licence/Bac+3.
  • Grandes entreprises : +25-30 % de salaire médian vs TPE/PME.
  • PME/TPE : 40 000 € à 45 000 € brut annuel.
  • Grandes entreprises : 55 000 € à 60 000 € brut annuel.
  • 54 % des cadres bénéficient d’une part variable dans leur rémunération.

En 2025, le niveau de diplôme conserve un impact significatif sur le salaire des cadres, même si cet effet tend à s’atténuer avec l’expérience. Les diplômés d’écoles de commerce ou d’ingénieurs perçoivent en moyenne 10 à 15 % de plus que les autres cadres, grâce à leur accès privilégié aux fonctions à responsabilités dans des secteurs porteurs. Les titulaires d’un Master universitaire bénéficient d’un avantage salarial de 5 à 7 % par rapport aux titulaires d’une Licence ou d’un Bac+3, en particulier en début de carrière.

La taille de l’entreprise influence également le niveau de rémunération : les cadres travaillant dans des structures de plus de 5 000 salariés perçoivent en moyenne 25 à 30 % de plus que ceux en PME ou TPE, en raison des moyens financiers, des politiques salariales plus généreuses et des avantages complémentaires proposés (intéressement, participation, bonus).

Concrètement, les salaires médians dans les PME/TPE se situent entre 40 000 € et 45 000 € brut par an, tandis que dans les grandes entreprises, ils s’élèvent généralement entre 55 000 € et 60 000 €, voire davantage dans les fonctions managériales ou stratégiques.

Il est également à noter que 54 % des cadres bénéficient d’une part variable dans leur rémunération, qui vient compléter le salaire fixe sous forme de primes, commissions ou bonus sur objectifs, particulièrement dans les fonctions commerciales et les postes de direction.

Disparités régionales des salaires des cadres en 2025

Chiffres clés :

  • Île-de-France : 58 000 € brut annuel (+7 % vs moyenne nationale).
  • Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône-Alpes : 52 000 – 53 000 €.
  • Nouvelle-Aquitaine, Bretagne, Pays de la Loire, Grand Est : 50 000 – 52 000 €.
  • Occitanie : 47 000 €, Corse : 49 000 – 50 000 €.
  • DOM-TOM : moyenne autour de 32 500 €, écart de -21 % à -44 % vs métropole.
Région Salaire médian brut annuel Écart vs Île-de-France
Île-de-France 58 000 €
Auvergne-Rhône-Alpes 52-53 000 € -10 % à -12 %
PACA 52 000 € -10 % à -12 %
Nouvelle-Aquitaine 50 000 € -13,8 %
Bretagne 50 000 € -13,8 %
Pays de la Loire 52 000 € -10 %
Grand Est 52 000 € -10 %
Bourgogne-Franche-Comté 52 000 € -10 %
Centre-Val de Loire 52 000 € -10 %
Occitanie 47 000 € -19 %
Corse 49-50 000 € -15 % à -16 %
DOM-TOM 32 500 € (moyenne) -21 % à -44 %

Les disparités régionales restent marquées en 2025 pour les cadres en France, avec l’Île-de-France en tête grâce à sa concentration de sièges sociaux, d’entreprises technologiques et de fonctions stratégiques. PACA et Auvergne-Rhône-Alpes suivent avec des salaires compétitifs dans les pôles économiques de Lyon, Grenoble et Marseille. Les régions comme la Bretagne, le Grand Est et le Pays de la Loire affichent des rémunérations légèrement inférieures, oscillant entre 50 000 et 52 000 euros bruts annuels.

L’Occitanie et la Corse présentent les niveaux les plus bas parmi les grandes régions métropolitaines, avec des écarts pouvant aller jusqu’à 19 % de moins que l’Île-de-France. Les territoires d’outre-mer, quant à eux, accusent des écarts allant de 21 % à 44 % en dessous des niveaux métropolitains, reflétant un tissu économique moins dense et des disparités structurelles persistantes.

Ces écarts tiennent à des différences de coût de la vie, de dynamisme économique, de présence de secteurs porteurs et de densité d’emplois cadres. Cependant, on observe une relative homogénéisation dans les provinces les plus dynamiques autour de 50-52 000 euros bruts annuels, tandis que l’Île-de-France conserve son statut de région la mieux rémunératrice, notamment pour les fonctions de direction, l’informatique et la finance.

Part variable et rémunération des cadres en 2025

Chiffres clés :

  • 54 % des cadres perçoivent une rémunération incluant une part variable.
  • En moyenne, la part variable représente 9 % de la rémunération annuelle brute.
  • 1 cadre sur 10 a une part variable représentant jusqu’à 25 % de sa rémunération.
  • Les femmes cadres bénéficient moins souvent d’une part variable (50 %) que les hommes (57 %).

La part variable constitue un élément important de la rémunération des cadres en 2025. Elle reflète à la fois la performance individuelle, les résultats collectifs de l’entreprise et les politiques de fidélisation mises en place par les employeurs dans un marché de l’emploi cadre encore concurrentiel.

En moyenne, 54 % des cadres perçoivent une rémunération incluant une part variable, qui représente environ 9 % de leur rémunération annuelle brute. Cette part peut prendre plusieurs formes, principalement des primes sur objectifs (44 % des cas), des commissions (8 %) ou d’autres types de bonus (9 %). Elle est particulièrement répandue dans les fonctions commerciales, la direction générale et les postes liés au développement de l’activité.

Certains cadres, notamment dans les fonctions commerciales ou au sein du top management, peuvent bénéficier d’une part variable représentant jusqu’à 25 % de leur rémunération annuelle, constituant un levier significatif de motivation et d’attractivité des talents.

Il est également à noter que les femmes cadres bénéficient moins souvent d’une part variable (50 %) que leurs homologues masculins (57 %), ce qui contribue partiellement aux écarts de rémunération entre hommes et femmes observés dans l’univers cadre.

Dans un contexte où 65 % des entreprises privilégient désormais les augmentations individuelles, la part variable s’impose comme un levier d’ajustement et de récompense de la performance, tout en contribuant à l’individualisation des parcours de rémunération des cadres.

Conclusion et perspectives sur le salaire des cadres en 2025

Le salaire des cadres en 2025 reflète un marché encore dynamique mais contrasté, marqué par des disparités selon les fonctions, les secteurs, les régions, l’expérience et le niveau de diplôme. Le salaire médian reste de 54 000 € brut annuel, avec des écarts significatifs qui peuvent dépasser 30 000 € selon les métiers et les zones géographiques.

Les fonctions de direction, la finance et l’informatique figurent parmi les mieux rémunérées, tandis que les écarts hommes-femmes persistent, malgré des politiques d’égalité salariale renforcées. L’expérience continue d’être un levier d’évolution, bien que la rémunération des cadres de plus de 50 ans stagne autour de 60 000 € depuis 2021.

Pour 2025, les prévisions de l’APEC annoncent 292 600 recrutements de cadres, en baisse de 4 % par rapport à 2024, traduisant une contraction du marché dans un contexte économique incertain. Les augmentations salariales devraient se modérer à 2,5 % en moyenne, contre 3,5 % en 2024, alors que 65 % des entreprises privilégient désormais les augmentations individuelles pour fidéliser leurs talents sur un marché tendu pour certains profils.

Enfin, la question de la transparence salariale progresse, avec la directive européenne à transposer d’ici juin 2026, plébiscitée par 66 % des cadres comme levier d’égalité, et qui pourrait rebattre les cartes dans les prochaines années.

Dans ce contexte, il est essentiel pour chaque cadre de se tenir informé des niveaux de rémunération par fonction et secteur, d’évaluer sa position, et de développer une stratégie de carrière adaptée pour optimiser ses perspectives salariales dans un environnement en mutation.

Share This