La maîtrise des langues étrangères est un levier de performance pour les entreprises. Pour renforcer son activité à l’international, fluidifier la communication avec des partenaires étrangers ou préparer une mobilité interne, les compétences linguistiques s’apprennent et se renforcent. Et les ressources humaines ont tout intérêt à intégrer ces apprentissages dans les plans de développement des compétences. Alors comment mettre en place ces formations linguistiques ? Et comment accompagner les collaborateurs dans cette démarche ?
Intégrer la formation linguistique dans une stratégie RH globale
La formation linguistique ne devrait pas être perçue comme un simple bonus. Acquérir des compétences en langues étrangères est à la fois avantageux pour l’employabilité des collaborateurs et pour la performance de l’entreprise. Il faut le voir comme un outil structurant dans la stratégie de formation de l’entreprise.
Pour l’intégrer efficacement, il peut être intéressant d’identifier les besoins précis par poste, par service ou dans la perspective de projets spécifiques à l’international.
Avant même de lancer un programme de formation, il est conseillé d’évaluer le niveau de chaque collaborateur et de définir des objectifs réalistes :
- Amélioration du niveau de langue général ;
- Perfectionnement technique dans un domaine (juridique, marketing, achat, finance…) ;
- Préparation à une certification (TOEIC, LILATE, etc.).
Les RH peuvent, par exemple, proposer une formation d’anglais professionnel à distance, flexible et reconnue. Ces formats en ligne permettent aux collaborateurs d’apprendre à leur rythme. Leur apprentissage est individualisé car ils bénéficient d’un accompagnement personnalisé et de contenus adaptés à leur niveau et à leurs objectifs professionnels.
Mobiliser le CPF pour financer les formations linguistiques
Pour faciliter l’accès à la formation aux salariés, le CPF est une ressource particulièrement intéressante. Chaque salarié à la possibilité de financer entièrement des formations certifiantes. De nombreuses formations linguistiques sont éligibles au CPF : anglais professionnel, préparation aux certifications (TOEIC, CLOE, Bright Language, LILATE), espagnol, allemand et bien d’autres langues étrangères.
Pour les RH, il est important de jouer un rôle d’accompagnateur :
- Les sensibiliser les salariés sur leur droit à la formation ;
- Leur expliquer le fonctionnement du CPF ;
- Les informer sur les formations linguistiques éligibles ;
- Leur proposer un appui administratif.
Certains collaborateurs n’osent pas mobiliser leur CPF, souvent par manque d’informations, de temps ou par crainte de complexité. Mettre en place des sessions d’information collective en interne peut donc faire toute la différence.
Créer un parcours de formation engageant et sur-mesure
Pour qu’une formation linguistique soit réellement efficace, il faut aussi que le collaborateur se sente impliqué. Les RH peuvent mettre en place des dispositifs pour ancrer l’apprentissage des langues dans le quotidien professionnels.
Il faut encourager les collaborateurs à pratiquer la langue dans des contextes concrets comme des réunions en anglais, des rédactions de mails, des présentations de documents en langue étrangère ou encore des échanges avec des partenaires étrangers.
Les feedbacks réguliers et la reconnaissance des efforts fournis sont également très importants. Au-delà de la formation, tous ces apprentissages et ces montées en compétences doivent être valorisés, notamment lors des entretiens annuels.
Dans la formation continue, l’utilisation d’outils interactifs, de cours en visioconférence ou d’applications mobiles sont tendance et dynamisent l’apprentissage. Le fait de proposer des formats variés, adaptés aux préférences des collaborateurs (e-learning, coaching individuel, classes virtuelles…) est source de motivation.
Un investissement gagnant pour l’entreprise
Investir dans la formation linguistique, c’est aussi envoyer un signal fort à ses équipes : celui d’une entreprise qui mise sur la valorisation des compétences et qui ouvre des perspectives d’évolution professionnelle. Les collaborateurs y voient souvent une marque de reconnaissance et un soutien concret à leur employabilité.
Ce type d’accompagnement peut également jouer un rôle dans la fidélisation des talents, notamment chez les jeunes générations qui valorisent les opportunités d’apprentissage tout au long de leur carrière.